Semaine sans Pesticides du 20 au 30 mars 2013
19 mars 2013 par Mélanie Vert-Citron
Classé dans Manifestations, Relais, Relais participatifs
En règle générale, je n’aime pas les journées ou les semaines de « quelque chose », et je n’aime pas non plus les journées ou semaines sans « quelque chose »… Or, du 20 au 30 mars, pour la 8ème année consécutive, c’est la semaine « Sans pesticides« … Et si on essayait d’arrêter tout simplement l’utilisation des pesticides toute l’année ?! Ces journées ou semaines spéciales ont au moins pour avantage de poser des problématiques et de les mettre en lumière auprès du grand public… Cette Semaine pour les alternatives aux pesticides, opération nationale et internationale ouverte à tous, vise à promouvoir les alternatives aux pesticides de synthèse.
L’évènement National
Je me permets donc de vous en parler sur ce blog puisque celà fait bien longtemps que Vert.Citron n’utilise plus de pesticides avec ses pots et jardinières… et pourtant, ces cultures sont toujours plus fragiles qu’en pleine terre… Saviez-vous que « les jardins particuliers représentent la plus grosse proportion (2/3) des usages non agricoles de pesticides : usage de fongicides, insecticides et herbicides sur les allées, terrasses, pelouse, fleurs, potager, arbres et arbustes, plantes de la maison »? (source: www.developpement-durable.gouv.fr – Questions/Réponses sur les pesticides)
Les objectifs de cet évènement sont d’informer sur les risques réels des pesticides de synthèse, de promouvoir les alternatives, mobiliser un public de plus en plus large pour un avenir sans pesticides.
Sur le site de l’évènement, vous pourrez retrouver un dossier pour s’informer sur les pesticides et leurs conséquences, vous pourrez aussi y lire un dossier sur les alternatives à l’agriculture dite « conventionnelle » avec notamment les thématiques suivantes
- L’Agriculture Biologique : Une solution de choix qui n’utilisent pas de pesticides de synthèse
- L’Agriculture Durable ou encore l’agriculture biodynamique: d’autres modèles alternatifs
- L’agriculture raisonnée: une agriculture intensive chimiquement qui ne dit pas son nom
- Le cas des OGM: une alternative aux pesticides?
La semaine pour les alternatives aux pesticides c’est aussi 700 évènements nationaux et internationaux répartis dans 15 pays différents: ateliers de jardinage au naturel, projections de films, conférences, animations pédagogiques, formations, démonstrations de matériel, visites de sites, repas bio, expositions, spectacles, stands d’information, campagne de communication…. Accéder aux programmes: www.semaine-sans-pesticides.fr – programme
Pallier aux pesticides sur le balcon
Les alternatives aux pesticides de synthèse, c’est une première chose positive mais si on essayait aussi de se passer des pesticides « bio » ou « naturels »? (Lire l’article de Daniel Lys sur les pesticides: www.daniellys.fr -peut-on se passer de pesticides au jardin?)
Il existe un terme qui prévaut aussi bien pour les hommes, les animaux , les plantes et la terre: la prévention… Un végétal panté dans de bonnes conditions de croissance et de culture, au bon endroit, avec un environnement propice à son bon développement sera moins enclin à attraper des maladies et parasites… Une plante est vivante et demande des attentions particulières selon son espèce, je crois bien que nous l’oublions un peu trop souvent… (comme tous ces maitres d’ouvrages qui nous demandent, à nous paysagistes, des plantes qui n’ont pas besoin d’entretien, dont les feuilles ne tombent pas, qui ne soient pas allergènes, qui soient indigènes, qui ne soient pas toxiques, qui n’attirent pas les rats ni les lapins…etc… Ok, donc, vous voulez des plantes en plastique en fait? )
En prévention, on peut s’intéresser aux plantes compagnes qui se complètent mutuellement, respecter les besoins de chaque plante (ombrage, eau, soleil, humidité…), conserver une terre riche en humus et ne pas la maltraiter, pailler, fabriquer des abris ou favoriser la venue des auxiliaires…etc
Lorsque vraiment, on ne peut pas faire autrement que « traiter », bien souvent, comme en médecine conventionnelle, nous traitons seulement le symptôme sans chercher à voir la plante dans son ensemble. L’exemple des pucerons sur les rosiers est flagrant: combien de jardiniers à la vue de pucerons vont sortir leur bombe d’insecticide? (ou de pyréthrine en bio) Il suffit bien souvent de se poser quelques questions et même d’essayer quelques astuces avant d’être tout à fait radical: on peut déjà en enlever une partie mécaniquement avec un coup d’arrosoir par exemple (rempli d’eau, hein?! ^^) Puis se demander: est-ce que j’accueille suffisamment d’autres animaux auxiliaires? Ai-je un nid de fourmis dans le coin qui entretien ma colonie de pucerons? Est ce que ma plante n’est déjà pas affaiblie par son mauvais emplacement?…
Selon ma propre expérience personnelle, dans mon ancien appartement, mon rosier en pot sur rebord de fenêtre n’arrêtait pas d’avoir des pucerons et la fumagine se propageait. Je ne m’en sortais pas… Jusqu’au jour, où je l’ai changé de rebord de fenêtre…qui lui…prenait la pluie… Je n’ai plus eu de problème… jusqu’au jour où j’ai déménagé et où j’ai eu la chance d’avoir un petit balcon, toujours exposé à la pluie. Au début, tout était nikel, jusqu’à ce que les pucerons reviennent…et que je découvre une colonie de fourmis dans mon pot de rosiers qui entretenaient les pucerons pour récolter le miellat… Je dois vous avouer que je n’ai pas eu le coeur de détruire ces fourmis… Mais par contre, une famille de perce-oreille et des coccinelles (asiatiques…) sont venus naturellement élire domicile sur mon balcon et ont régulé les pucerons… Certes, je n’avais pas 0 puceron mais un équilibre s’était installé et mon rosier n’a pas souffert de ces derniers!
Un autre exemple: l’année dernière, je me suis procurée un plant d’estragon que je comptais bien récolter pour en parsemer mes plats culinaires estivaux. C’était sans compter qu’une mouche-mineuse ne vienne pondre sur ce dernier et me fiche en l’air ma (grande) récolte… Et là, je peux vous assurer que les pesticides ne changeront pas la donne: une fois que la mouche a pondu, les larves se développent à l’intérieur des feuilles: j’ai dû le déplumer quasiment entièrement, jeter à la poubelle ces dernières puis prier pour que les larves n’aient pas fait trop de dégats… Cette année, elle a l’air de repartir… mais j’ai peur que des larves aient hiberné dans la terre… on verra. Une des seules choses à faire contre la mouche mineuse est de l’empêcher de pondre sur les plantes à risque (toutes n’attirent pas cette petite bébêt) en mettant un très fin voilage par dessus par exemple à l’époque de la reproduction et de la ponte.
Avec les plantes, il faut 1°: observer, 2°: observer, 3°: observer et s’instruire de cette belle école de la vie, relativiser et ne pas désespérer des aléas du climat (l’année dernière a été une année pourrie en tomates mais mon papa n’a jamais eu autant d’oignons! ) ou vouloir à tout prix qu’une plante pousse sur son terrain ou balcon si définitvement elle ne s’y plait pas… Cette jolie fleur, là chez votre pépiniériste du coin…. elle vous fait de l’oeil et je suis sûre que vous ne l’aviez pas encore vue… et je suis aussi certaine qu’elle se plaira chez vous!
*** A Lire ***
www.semaine-sans-pesticides.fr – Bilan 2012
www.generations-futures.fr – S’informer sur les pesticides
www.aspro-pnpp.org – Association pour l’alternative aux pesticides
www.developpement-durable.gouv.fr - Questions/Réponses sur les pesticides
Je ne mets aucun pesticide dans le jardin, ni même aucun engrais, même pas à mes rosiers car j’ai remarqué que leur remontée était beaucoup plus influencée par le climat que par les engrais. Il y
a des tas d’insectes dans le jardin et un équilibre se crée entre les nuisibles et leur prédateur.
Le seul contre lequel je lutte, c’est la mineuse du marronier en mettant tous les ans des pièges à phéronomes.
Bisous et bonne soirée
Une semaine c’est rien du tout… sniff. On pourrait dire : « c’est mieux que rien » MAIS SI ON FAISAIT ENFIN LES CHOSES BIEN ! Et quon arrêtait les cochonneries en plein.
On se donne une semaine pour s’informer et on se lance. On a quoi à perdre ? Quelques feuilles de salades, quelques pétales de fleurs à partager avec des insectes… par contre on a beaucoup à y
gagner : notre santé, l’avenir de notre planète…
Mon comm’ a marché ? Je ne le vois pas…
Dommage pour les journées portes ouvertes de Botanic, je ne suis pas là et j’aurais aimé y assister ! J’ai fait un joli potager dans mon jardin l’année dernière, sans pesticide, juste des
granules pour un potager bio pour faire fuir les limaces. Il y a juste mes tomates qui ont attrapé une maladie mais ça ne s’est pas fait tout de suite donc ça va ! J’espère que cette semaine va
changer la donne sur les pesticides !
Oui, moi je ne pourrai pas non plus y assister ce sera pour une autre fois! l’année dernière n’était pas vraiment une année à tomates!! hihi! pour tout le monde en france il me semble!
esperons que cette année soit plus propice aux fleurs et potager! et… aux abeilles!