Shi Zen et « l’après » Shi Zen…
21 juillet 2011 par Mélanie Vert-Citron
Classé dans Livres, Magazine, Mode de vie-Conso
Parce que c’est déjà dur de faire vivre un magazine papier aujourd’hui et que c’est encore plus dur quand on essaie de le faire de manière ethique, écologique…. Et cela malgré tout le dynamisme, la joyeuseté de l’équipe Shi Zen et de ses lecteurs, les articles qui sortent enfin de l’ordinaire par rapport aux autres magazines féminins (comprendre par là: un peu de sérieux, un peu d’humour, un peu de girly mais JAMAIS nunuche), le magazine peine à se faire sa place…(dans un monde de finances, du magazine lu puis jeté donc dans un monde de surconsommation grande gagnante…)
Comme le dit très bien Rebecca dans son article: « Je suis PAS CONTENTE! Pourquoi le modèle économique du magazine féminin rentable se fonde sur le vent? Le vent maigrichon, le faux en quadrichromie? Vous trouvez que je force le trait? Oui, un peu volontairement. Il m’arrive parfois d’acheter un Be, ou autre produit de consommation rapide et jetable de la gamme. Mais alors je le feuillète en quelques minutes et il finit très vite dans mes toilettes, ou, Ô douce fin, dans la salle d’attente de mon médecin. Tandis que mon Shi-Zen, chaque page était lue, à un moment ou à un autre. Sa place était dans la bibliothèque. Il y était déposé, puis en ressortait, y retournait. »
Qu’est ce qu’il est agréable aussi de lire enfin un magazine sans se retrouver avec la moitié en page de pub’! On achète ce magazine pour son contenu véritable… et non pour la pub’! Et s’il y’a des encarts de pub’, (il faut bien financer un minimum …) c’est toujours en accord avec le principe de shi zen: éthique et pas toc…
Mais tout n’est pas perdu pour autant: Shi Zen a été lancé, a vécu, il a fait des ondes en surface et j’aimerais maintenant qu’il atteigne la conscience des gens et fasse bouger d’autres pions… Comme le dit très bien ce très beau texte :
« Un caillou jeté dans un étang provoque des ondes concentriques qui s’étendent à sa surface, en impliquant dans leur mouvement, à des distances différentes, avec des effets différents, le nymphéa et le jonc, le bateau de papier plié et le flotteur du pêcheur. Des objets qui existaient chacun pour soi, dans leur propre paix ou dans le sommeil, sont comme rappelés à la vie, obligés à réagir, à entrer en relation. D’autres mouvements invisibles se propagent en profondeur, dans toutes les directions, alors que le caillou tombe en agitant des algues, causant de nouvelles agitations moléculaires. Quand il touche enfin le fond, il agite la boue, il heurte les objets qui reposaient oubliés, certains desquels sont maintenant déterrés, d’autres eux-mêmes recouverts de sable. D’innombrables événements, ou de micro événements, se succèdent dans un temps extrêmement bref. Même si on avait du temps, et l’envie pour le faire, on ne pourrait pas les enregistrer tous sans omissions.
Il en est de même avec un mot, jeté au hasard dans un esprit. Il provoque une série infinie de réactions en chaîne, mêlant dans sa chute des sons et des images, des analogies et des souvenirs, des sens et des songes, dans un mouvement qui concerne l’expérience et la mémoire, la fantaisie et l’inconscient, dans un mouvement qui est complexifié par le fait que notre propre esprit n’assiste pas passivement à la représentation, mais il intervient continuellement, pour accepter et repousser, relier et censurer, construire et détruire. » Gianni Rodari
Merci pour Shi-Zen et je suis ravie que mes mots résonnent ici!
Oui, faisons tourner, que le bouche à oreille se fasse, de blogs en blogs, de tweets en tweets, de facebook à Google +…
C’est dommage que lorsque quelqu’un veut faire un magasine qui sorte un peu des modèles économiques existants , il doit disparaitre, surtout si tu dis qu’il fait réfléchir les consciences
Bonne soirée Bisous :*
Un bel article pour défendre ce magazine.
Je ne le savais pas, je n’arrive pas à y croire non plus. Shi-Zen est quand même une grande bouffée d’optimisme, et puis il y a de plus en plus de monde sur cette même longueur d’onde… c’est le
monde à l’envers.
Je fais suivre ton article, je vais aussi laisser un mot sur leur blog pour savoir ce qui peut être fait
A tout bientôt et merci pour l’info
en ce moment je ne suis pas zen.. il faut que je me recentre..
Je ne connais pas ce magazine mais tu as raison de crier bien fort ton mecontentement. J’espere que tu et que vous serez entendus
Tu as raison de te battre.
Pour moi, j’ai d’autres fronts en cours et celui-ci n’est pas ma priorité. Ce qui ne veut pas dire qu’il n’en vaut pas la peine ! Pour avoir dégusté 2 n° du magasine que tu m’as permis de gagner,
je peux le dire : j’ai tout lu. Et j’ai trouvé cela intéressant, décalé, écologique et jamais nunuche. Par rapport aux autres magasines dont je peux me souvenir.
Car en fait je ne lis plus de magasines féminins depuis des années, et même quand j’en ai lu, c’était très très épisodiquement (1 par an ? par hasard ? pas chez moi ?).
Le seul magasine que je lise c’est Télérama, et de manière écologique encore : je ne regarde pas la télé et seule la partie dossier et critiques ciné et livres m’intéresse. Une voisine qui est
abonnée me le glisse dans la boite quand elle l’a terminé.
Il m’arrive parfois d’acheter La maison écologique, selon les dossiers, et là aussi je lis tout et tout m’intéresse.Ou encore des magasines photo. Là aussi avec un intérêt particulier.
J’étais donc dubitative en le recevant, mais j’ai trouvé que ça se lisait entièrement, avec intérêt, car le contenu est profond, réfléchi et sérieux. Mais gai et joyeux s’il le faut. Ce qui ne
m’a pas plus : la mode, car ce n’est résolument pas mon truc la mode actuelle !
Et pour moi, ben le magasine n’a pas fini à la poubelle, comme les Télérama, ni dans ma bibli, comme la Maison écologique. Mais chez ma dentiste, écolo, bio et alternative : parce que je pensais
qu’ainsi cela ferait une bonne publicité à cette équipe, car il peut être lu par beaucoup de personnes.